Parighasana

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Parighasana, la posture par laquelle on franchit une porte. Cette asana porte bien son nom (parigha, « franchir la porte d’entrée »). Quand je la prends, j’ai toujours cette sensation de franchir une porte, de passer de l'autre côté.

On embarque son souffle pour un ailleurs, un ailleurs très profond, aux confins entre la cage thoracique - qui devient la voile qui prend le vent -, et le bassin - la cale du navire, tout en bas -. Car Parighasana est aussi la posture par laquelle on hisse ses voiles.

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Le bassin bien ancré dans le sol amarre la cage vers le bas, alors que le bout des doigts va chercher loin au zénith puis aussi loin que possible sur l’autre bord. La cage thoracique s’ouvre alors comme elle ne l’a jamais fait. La respiration descend très bas, dans des lieux inconnus. Elle peut se faufiler dans les interstices jusqu'entre les côtes les plus basses. Si l’on se met à l'écoute, pendant que le souffle s’engouffre, on ressent plus fortement l’attache des ligaments (les ligaments des dorsales en D5, D6, D7 et D8) qui tirent comme les cordes d’un grand navire retenant ses voiles gonflées par le vent.

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